mercredi 24 septembre 2014

Permaner dans l'Impermanent


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Voici-le, le pouvoir « destructeur » de la mémoire qui résiste au pouvoir créateur/destructeur de l’instant présent. La mémoire s’insinue au cœur de l’instant donné en forme de jugement en compromettant/corrompant la relation entre sujet et objet. Peut-être que le temps même soit le résultat de cette ingérence.  La perception de l’absence saurait donc fausse : tel un trompe-l’œil, elle ne saurait rien d’autre qu’un résidu, « un effet » induit par le désir (?), par la volonté de retenir (?) ce qui n’est plus là (derrière ce désir, cette volonté il doit être un jugement). Notre cerveau par sa nature compare, affirme, nie … en étant toujours en quête de quelque chose de quoi s’approprier, de quoi s’enrichir, de quoi aussi se délivrer etc., (divertissements) tandis que la Réalité en engendrant l’instant présent tue le passé, tout simplement. Le Temps vertueux est un Shiva dansant. Il est destructeur autant que mort, et au même temps il est « cause » efficace de la seule vie réelle, celle du présent.


Il s’agit donc essentiellement de voir. Si on voit ce mécanisme dans sa totalité, on ne peut que rester consciemment dans la vision en adhérant à l’Intensité de l’enfance qui est, dans son essence, pure attention sans jugement. La paresse est donc Un avec la mémoire, avec ses résidus de vie, images d’un passé qui n’est plus là et qui ne fait que s’arracher à sa propre mort.

Les deux termes de l’expérience sont donc la compréhension du mécanisme fondé sur la réaction qui domine le fonctionnement du cerveau d’un côté et la qualité d’attention de l’enfant (qui voit sans juger) de l’autre.   

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4 commentaires:

Miche a dit…

Ah oui, en accord profond avec ce qui se dit là.
Belle journée Merciel

Merciel a dit…

Merci Miche.

Cette journée a été tellement belle et intense: un véritable Cadeau de la Vie.Y être! Le miroir s’est fait vivant!

Je n’imaginais pas jusqu’à quel point. J'en avais oublié l'intensité. J’ai vécu quelque chose de semblable en 2007 (j’ai décrit cette expérience dans le post du 17/06/2013 en anglais). Alors « il » (cet état d'unité, vision, cohérence) est resté avec moi (moi avec lui) pendant trois jours. Je me trouvais en Hollande. Il s’en est allé après lui avoir demandé de me laisser car une fois rentrée à la maison, je ne savais plus me mettre en relation avec ma famille, j’aurais dû les blesser car mon être m’empêchait de d’accepter le moindre compromis. C’était la cohérence absolue qui avait pris place. Alors Il m’avait semblé impossible de pouvoir vivre comme ça et j’avais lui demandé de se retirer pour le moment … Toutefois, après, vivre sans a été lourd. Je ne connaissais pas Krishnamurti en ce temps-là. En tout cas une fois rentrée, à cause d’une certaine sensation, j’avais mis l’expérience vécue en relation avec la terre d’Hollande et ainsi, enfin, trouvé l’histoire de Krishnamurti et de sa « rébellion» (au projet qu’Annie Besant et son ami avaient pour lui) refus publique qui c’est « accompli» juste en Hollande. Malgré cette découverte faite au début, seulement récemment j’ai approfondi la pensée de Krishnamurti en me rendant compte que l’expérience vécue en Hollande était liée à la Vision de Krishnamurti que je retrouve en Vous aussi, cher Miche. La vérité est que les mots ont un véritable « poids spécifique » (ce qui est toujours leur propre dans l’unité) seulement lorsque ils sont vécus pleinement… et vos mots ont cette qualité … Moi, j’en suis heureuse ... :-)))
Aujourd’hui dans cette belle journée de septembre « Il » est revenu … Sourire du cœur … Une magie pure et merveilleuse était (est) là ...;))) Quelle Beauté il Y a là, quelle perfection !!! Je Vous remercie tant … Je suis heureuse …
Une belle nuit et une très belle journée demain …

Miche a dit…

L'expérience est une et multiple, oui.
Merci Merciel pour ce partage.
Belle journée à vous.

Cédric a dit…


Hier (ou avant-hier (je n'ai plus trop de notion du temps ^^ )) je rencontre Miche et ses mots, aujourd'hui je rencontre Merciel toi et tes mots, deux superbes rencontres, vos mots résonnent en moi. :-)

Merci le ciel, Merciel. ;-)

J'ai rencontré les mots de Jiddu Krishnamurti quand j'avais 22-23 ans, belle résonance. Mais après quelque temps je le ai laissés, il me fallait parler avec mes propres mots. J'ai découvert ensuite U.G. Krishnamurti, superbe résonance aussi. Mais là encore, pas d'attachement, chacun parle depuis soi. La "vérité" ne peut être issue que de soi, elle ne proviendra jamais des mots des autres, les mots des autres ne peuvent faire résonner que les mots déjà présents en soi.

Bref, heureux de te découvrir toi et tes mots chère Merciel. :-)