mardi 26 octobre 2010

Prélude ...

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"(...) J’attends que tu me parles, que tu me réapprennes et que des choses si mystérieuses – le jour, la nuit - résonnent du fond d’un ciel obscur ou montent du sol avec des voix aussi immenses que ce qui n’existe pas .


(...) C'était ainsi qu’il fallait que ce soit. L’incertain et le mal formé, le sans apprêt du commençant, si beau, si difficile, ce n’était pas pour la recherche. C’était l’élémentaire qui dictait sa parole, sa limite; ce qui s’impose sans que nous y soyons pour rien. C’était lui qui poignait, affluait dans le choses, de loin, de très près, comme si nous étions enfoncés dans ses buissons drus.


Tout se refait mais avec peine, du milieu d’une urgence trop sombre. Et moi, qui écoute pousser des racines, je regarde, tous yeux béantes. Rien ne parle. Je regarde.

Je regarde une espèce de bourbier, de silence, un silence violent, dense, démesurément lumineux – on dirait presque qu’il pavoise – mais d’une lumière sourde, renfermée, qui voudrais ses choses et son monde mais qui n’a rien, et qui attend.
(...)
Des sons m’arrivent mais de très loin. Ils résonnent d’un vide innombrable. Je les entends venir. Il leur faut percer des murs et des murs. Mais quand subitement ils s’arrêtent, debout, presque écrasants, plus hauts qu’un père dressé, ils tremblent et on les dirait étouffés, possédés par une vibration d’au-delà du bout du monde. Ils ont la fièvre des lointains, des soleils levants mystérieux.

(...) C’est le temps qui cherche sa parole. Il prend des voies étranges. Il prononce des mots intrigants, des mots d’il y a peu. Il me dit par ta voix, dans l’air plus vaste qui commence à naître, printemps, été, jour et nuit, équinoxe et d’autre mots encore qui se partagent l’espace confus. Et chaque fois qu’ils s’en prennent à moi, chaque fois je les écoute avec même étonnement. Ils sont l’éclat, la sève, la plus grande nouveauté."


Max Loreau, L’Épreuve, « Transfiguration : les propos qu’il tient », 1989, ed. Fata Morgana

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dimanche 4 avril 2010

Maison-Arbre


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Un abri ... une vraie maison-arbre, lieu de silence, invitation à la prière ... J'aime ce lieu où le bois respire ... Surtout la nuit, quand le silence tombe, j'aime m'y plonger et gouter la douceur du silence qui annonce la Prière, ce Lieu encore plus Merveilleux où, serrée dans l'Amour, comme dans la seule vie connue depuis longtemps, je rentre chez moi, dans les bras de l'Être Aimé qui m'attend ... Il connait chaque particule de mon coeur, Il sait tout l'Amour et Il est le seul Abri Merveilleux et Grand ,,, Dans chaque souffle Il murmure tout douceument "Je t'aime" ... en écho de douceur ... mes larmes de gratitude ...

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samedi 13 février 2010

Aimer ...


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L'expérience de l'amour passe à travers la phase nécessaire de l'amour fusion qui ressemble à une échelle qui nous permet d'apprendre l'autre, d'en assimiler les expériences et les qualités en profondeur. L'amour est donc tout d'abord une véritable possibilité d'apprentissage ... prodonde et merveilleuse ... mais autant que ça, il doit aussi se confronter avec ses "limites": mais pourquoi, alors, ditez-moi, aimer et puis blesser l'amour en voulant tellement de lui? Voici le problème! Les apprendre donc, ces limites, comme on apprend la finitude de soi, et, avec le temps, cette découverte merveilleuse qui est l'amour prendra forme en nous dans un état de conscience des "règles" et des "non-règles" du Grand Jeu ... L'amour est donc, au début et en chemin, un état profond d'apprentissage de soi, de l'autre, de la vie ... (écoute vrai dans le Respect) surtout grâce à et à travers les délusions qui lui sont nécessaires et qui, autant que part du Réel de la finitude de soi, doivent être comprises en profondeur car il ne sont rien d'autre que reflets de nos peurs de perdre ce que nous ne pourrons jamais ni posséder ni avoir selon l'intention propre à chacun et pour chacun different, sinon qu'à notre propre détriment (mais ça souvent nous ne le voyons pas) - car tout est déjà en nous ... l'autre vit en nous si nous L'avons vraiment appris ... (sourire) ! La transparence - comme capacité de se vider de soi en restant vigils pour se faire traverser par l'autre en gardant la conscience de soi et de l'autre, dans un process qui nécessite autant d'abandon que de lucidité - est, donc, soit la règle, soit la non-règle que l'amour nous donne ... son Cadeau, son Héritage ... et nous en portons la clef en nous ... Naître à soi c'est donc atteindre un état de paix où tout devient plaisir subtile en nous et à travers nous car nous avons appris tout ce que Chacun pouvait nous donner de soi ... pour avoir été ouverts à la Compréhension du Réel ... et alors ce qu'il y a, qui reste à jamais, qui est avec nous, présent ... c'est tout d'abord une gratitude profonde pour tous les êtres que nous avons croisés le long du chemin, pour nous avoir appris en donnant de soi ...
Amour et chemin donc ... ils seuls font des amants des forces formidables, reconnaissants, complices, libres et unis, ils seuls peuvent et savent dire "Je t'aime" car ils aiment la vie et l'amour dans TOUTES ses manifestations ... (Mots à "traduire" ,,, à accompagner jusqu'au niveau d'accomplissement qui leurs est destiné ... mots "incarnés", vécus, vivifiés par l'expérience ... Imaginez-vous combien de degrés d'accomplissement et de conscience pourrait-on envisager?)
Savoir l'unité qui régit la multiplicité ... la clef ... le vrai défi qu'Il/Elle m'ont appris ... Alors pour l'avoir apris, et pour l'apprendre je dis merci ... à toi et à moi aussi, je dis merci, pour avoir su ouvrir chaque porte de l'intérieur ... soutenue par la confiance dans la vie, dans la force de l'amour, dans sa Beauté, dans la Beauté de ton Coeur, de ta vie, qui est une partie vivante de moi aussi ... Je suis vie de ta vie et de celle de tous, dont les chemins se sont croisés ... Dans cette conscience réelle du Partage nous sommes richesse infinie d'expériences d'amour ... voyageurs des grandes distances ... apprises et à apprendre ...

Dans le"vrai" je t'aime, celui qui est sans "prétension" et pourtant toujours en chemin, et dans le silence de la mémoire qui garde le réel ... on sait l'amour, l'unité respirée, partagée en silence, en présence, à distance ...
Qui sait combien de temps faudra-t-il, afin que chaque femme puisse apprendre l'Univers de l'unité pour avoir su pénétrer "au masculin" l'univers de l'homme, pour y avoir vraiment appris comme il aime ... en gardant l'unité dans la multiplicité donnée ... Il faut du vrai courage: le courage de la Foi dans la possibilité de l'Apprentissage sans limite du Réel !

À propos d'Elle ,,, Croyez-vous que lorsque on arrive à sentir en profondeur, on partage sans vraiment besoin de dire, d'écrire ... et que l'information passe et qu'on la partage au niveau subtile qui est toujours actif ? En vérité, pour entendre et "croire" il faut faire l'expérience, mais au même temps, la Beauté a tellement soif de se répandre partout, de se faire expérience belle et libre du Vivant, qu'Elle trouve ses voies extraordinaires pour s'ouvrir des chemins même dans le silence ...Moi, je la crois aussi ...
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mardi 2 février 2010

mardi 26 janvier 2010

Les deux ...

Absence/Présence ... Plein/Vide ...
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Si on pouvait neutraliser cette dualité ... il y aurait le plein total dans le vide total (en étant l’un condition d’existence de l’autre, car le plein peut s’installer à condition de lui faire place ... mais peut-être aussi qu’un vide total soit il même plénitude de vide) et donc c’est seulement dans ce lieu de PLÉNITUDE que la joie profonde et son plaisir subtile viendront s’installer pour rester avec nous, en nous, enracinés ... Un vrai état de grâce ... Celui qui s’installe pour rester ...

Lorsque cet amour demeurera en nous dans la plénitude de sa Conscience ... Il sera, en nous et autour de nous, Source jaillissante ... Je ne sais pas, mais peut-etre que ça sera le vrai début de la fin de chaque souffrance pour chacun ...

Il me manque ... Je l’ai connu au moins... et au moins je sais où et comment le rejoindre dans la solitude de cette âme en chemin le long de la trajectoire de l’étoile ... Elle brille pour nous, pour chacun ... Il faut prendre le courage d’embrasser le vide et le plein dans leur totalité: une mèche, une échelle ... comme une espérance belle pour une réalité de rêve à vivre !

Je vous embrasse et je vous aime ... les deux
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Terre (Paroles et musique de Charles Trénet)

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Terre! Terre! Oui, c'est toi
Terre! Terre! Qui donne la joie.
Terre! Terre! Viens à moi.
Oui, Terre! Je suis à Toi!
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dimanche 24 janvier 2010

Un Coeur de Tendresse

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Tendre souffle de grâce,
ton silence berce et relie ...

Coeur amoureux de toi ...
à Toi ... je suis !!!
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